La paroisse de Besançon présente des caractéristiques originales ; des effectifs restés importants malgré leur diminution actuelle, des fidèles aux racines étrangères ou extra-régionales, une grande étendue géographique mais une implantation au cœur de la ville. Tout cela est l’héritage d’un passé vieux de deux siècles.
• Un peu d’histoire
1793, l’accueil de 21 familles d’horlogers suisses
La paroisse trouve son origine dans l’accueil en 1793 de 21 familles d’horlogers de la Chaux-de-Fonds et du Locle expulsés en raison de leur activisme révolutionnaire. Mais ils étaient aussi calvinistes et réclamèrent à la municipalité un lieu de culte. Aujourd’hui encore le culte a lieu au centre-ville dans une jolie chapelle du XIIIe siècle qui appartient à la ville. La municipalité a aussi facilité en 1975 l’acquisition, à proximité d’une tour du XVème siècle où se faisaient depuis longtemps les activités paroissiales.
L’arrivée d’horlogers suisses s’est poursuivie tout au long du XIXe siècle, renforcée à partir de 1870 par celle d »Alsaciens qui ne voulaient pas vivre dans leur province devenue allemande. De plus les protestants originaires d’autres régions ou des immigrés sont heureux de se sentir accueillis dans la communauté.
La paroisse a eu dès sa naissance une grande extension territoriale. L’État l’avait reconnue dès la signature des articles organiques de 1802 mais à condition qu’elle compte 6000 personnes. De ce fait son territoire était immense allant jusqu’à Gray, Pontarlier, Dijon, Chalon-sur Saône…. La dissémination, déjà !
Le déclin actuel des effectifs des paroisses nous pousse à mettre en commun les forces qui nous restent, fraternellement. Rien n’est désespéré : songeons au magnifique Réveil du protestantisme en France au XIXe siècle après plus de 100 ans d’interdiction. Alors…
Aidons-nous et le Saint-Esprit nous aidera !
1842, clin d’œil de l’histoire
Les protestants toujours malvenus dans l’histoire de Besançon, reçoivent la chapelle du Saint-Esprit, désaffectée à la révolution, transformée en entrepôt, elle est affectée au culte protestant par la ville l’année 1842. C’est la plus vieille église de Besançon préservée dans son architecture d’origine. Construite dans les années 1190, elle est de style cistercien comtois : minimalisme des décors, et d’une grande austérité.
1837, construction d’un orgue d’exception
L’orgue de tribune de Joseph et Claude Ignace Callinet de Rouffach a été construit en 1837 au temple de Chamars (chapelle des Capucins), puis transféré en 1842 dans l’actuel temple du Saint-Esprit et complété sans doute par Jules Bossier en 1930. Cet orgue a été protégé au titre objet par les monuments historiques le 8 novembre 1972 (seule la partie instrumentale est protégée au titre objet). Pour les connaisseurs : la console, en fenêtre sur le côté, comporte un seul clavier manuel (8 jeux) et un pédalier (3 jeux).
• La paroisse de Besançon et environs en quelques chiffres
5 villes actuellement : Besançon, Pontarlier, Morteau, Villers-le-Lac (Doubs) et Gray (Haute-Saône)
40 km de distance à vol d’oiseau entre Besançon et Gray
50 km de trajet par la route
+ de 100 km de largeur
53 km de distance à vol d’oiseau entre Besançon et Villers-le-Lac
69 km de trajet par la route
92 km de distance à vol d’oiseau entre Gray et Villers-le-Lac
115 km de trajet par la route, soit 1h45 mn dans le meilleur des cas !
650 familles
2 pasteurs
> Consultez ici la liste des communes faisant parties du territoire géographique de la paroisse de l’Église protestante unie de Besançon & Environs