Cette semaine, le texte de Jean évoque un choix surprenant : Jésus utilise de la boue pour rendre la vue à l’homme anonyme. Ailleurs dans les évangiles, Jésus ne recourt pas à des outils pour procurer la guérison : pourquoi Jean ressent-il le besoin de cette déviation ? On peut y voir un rappel de la création de l’humain, à partir de boue ; son nom est précisément Adam, le glébeux*. Le lien de l’humain avec l’environnement gagne à être affirmé sans détour : il n’y a pas de nature d’un côté et d’humain de l’autre côté. Nous sommes nature puisque Dieu nous a fabriqué à base de glèbe. C’est le choix de Dieu, surprenant peut-être à nos yeux.
Cette terre est donc notre prolongement et Dieu nous appelle à une fraternité avec elle et avec tout le créé dont nous partageons le destin. Lorsque, au nom de notre hygiène ou de la propreté domestique, nous utilisons des produits qui salissent l’environnement, notre vision de la propreté se limite au chez-soi alors qu’une vision plus globale s’imposerait.
Cette semaine, nous pouvons choisir d’éliminer progressivement de nos armoires les produits ménagers biocides, produits à base de pétrole et faire la place aux nettoyants naturels, tels le vinaigre blanc et le savon noir.
*en Gn 2, André Chouraqui traduit le nom Adam par le glébeux, en référence à la glèbe, la terre, la boue.
Ce défi de carême vous est proposé par l’Eglise protestante unie de Besançon et le Service écologie intégrale du diocèse de Besançon.